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Musique Playlist

2024 avant l’oubli

La tâche primordiale du top de l’année étant déjà assumée chez Le Gospel, je voulais juste revenir ici sur quelques chansons et quelques albums sortis en 2024 beaucoup écoutés ici sans que j’aie forcément grand-chose à écrire à leur propos en dehors des quelques lignes qui suivent.

Alvilda – “Angoisse”

Dans un autre monde, cette “Angoisse” serait le hit de l’hiver, toutes guitares étincelantes dehors. En attendant, il faudra faire avec cette power pop ouvragée, parfaitement jouée et produite tout du long de C’est déjà l’heure, le premier album d’Alvilda.

Shay – “Santa Fe”

Davantage que ce qu’elle fait musicalement, l’importance de Shay tient beaucoup à ce qu’elle représente voire à l’effet qu’elle produit sur le monde du simple fait de son existence (dans le rap game notamment). Ceci étant dit, quand elle consent à taffer ses chansons, elle en a encore largement assez sous la pédale quand il s’agit de faire des tubes pop-rap.

High Vis – “Fill the Gap”

High Vis vient du hardcore mais Guided Tour n’est pas un album de punk stricto sensu, il aurait plutôt tendance à proposer une britpop plus violente qu’à l’accoutumée. Pourtant cette musique reste définitivement ancrée dans le hardcore avec ce feeling un peu indéfinissable qui tient sans doute beaucoup au chant mi-scandé mi-hurlé de Graham Sayle, rendant les éclats mélodiques de titres comme “Fill the Gap” encore plus scintillants.

Cœur à l’Index – “Minette”

La démo de Cœur à l’Index sortie l’année dernière était pleine du charme cotonneux de l’autoproduction. Le son (légèrement) plus tendu de l’album Adieu Minette a de quoi faire danser tout le monde sur cette voix au souffle court.

LAIR – “Kawin Tebu”

Micro Festival is the new Dour puisqu’il y a dans le festival liégeois de quoi renouveler ses émois musicaux pour une année entière à chaque fois. LAIR clôturait l’édition de 2024 en compagnie de la chanteuse Monica Hapsari et s’ils avaient passé moins de temps à accorder leurs instruments et à babeluter entre les morceaux, ç’aurait été un concert à la hauteur de leurs chansons.

GRIVE – “How Many Years”

Heureusement qu’Agnès Gayraud ne s’absente jamais trop longtemps. En solo avec La Féline, sous son propre nom dans ses articles et livre(s) ou ici en compagnie de Paul Régimbeau (Mondkopf) dans GRIVE. On peut, paraît-il accoler l’épithète “slowcore” à ces chansons aux lointains échos des albums solos de Nico, en tout cas Tales of Uncertainty ne s’écoute que le soir venu et ça tombe bien puisque la nuit tombe tôt ces temps-ci.

LANDROSE – “OUTLET”

Un beau conte merveilleux que l’histoire de LANDROSE qui faisait sa musique tout seul dans son coin avec son ordi et sa batterie pour ensuite être repéré et intégré par la galaxie de La Jungle (HYPERJUNGLE Recordings, Kuistax booking). Comme les meilleurs moments de la musique de club, celle de LANDROSE utilise les loops pour boucler des instantanés d’extase et les jouer encore et encore pour ne jamais sortir du shoot de sérotonine initial.